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Écrits

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Tous les commencements

Il n’y avait pas grand-chose à dire de plus dans cette pièce.

Les appareils branchés aux jeune homme émettaient leur son à un rythme régulier et prévisible.  Notifiant tous les participants de ce morne spectacle que son état n’était ni mieux ni pire qu’avant.

Une jeune femme au cheveux noir se tenait à son chevet silencieuse. Ses yeux grand ouverts, essayant de capter n’importe quel message provenant du gouffre qu’était le jeune homme. Le docteur regardait son patient pour la énième fois bouger à intervalle régulier.

- Ce n’est pas clair si ses mouvements sont réflexifs ou volontaires… commença-t’il un peu pour lui même, un peu pour les étudiants debout dans le cadre de porte. Le reste de sa phrase se perdit alors qu’il frottait ses yeux fatigués.

Un des étudiants tenait le casque d’électroencéphalographie. Visiblement inconfortable par cette scène si étrangement familière, il détourna le regard pour se concentrer sur les dessins d’enfant épinglés au mur. Il y en avait une dizaine, tous montrant un pick-up gris et un ou plusieurs membres d’une famille.

- Nous allons faire un autre enregistrement de ses activité cérébrale, dit subitement le docteur à la jeune femme. Ses yeux avides de réponse s'accrochèrent instantanément à la fine bouée offerte par le docteur.

- Cette fois-ci nous allons utiliser un appareil à plus haute résolution que d’habitude, enchaîna t-il. Cela nous permettras de faire des analyses un peu plus poussées, mais cela nous amène plus dans le domaine de la recherche que de la médecine… vous comprenez.

La jeune femme hocha la tête lentement et reposa ses yeux sur le jeune homme. Après un certain temps, elle finit par se lever, ramassa sa sacoche et sortit par la porte sans un mot pour les étudiants. Le docteur, quant à lui, jeta un dernier coup d’œil à l’écran au chevet du patient avant de passer lui aussi par la porte.

L’étudiant anxieux regarda avidement la porte se fermer. De l’autre côté il pouvait voir une belle mâtiné d’été se dévoiler à travers une des fenêtres de l’hôpital. Les arbres verdoyants ondulaient dehors au rythme du vent inaudible.

Après un moment de silence, il dirigea ses yeux vers ceux du jeune homme. Ceux-ci le fixant d’une visqueuse intensité.

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